T’CAP ou t’es pas cap ?

par Ricard Séverine

Trois élèves : Emelyss Meless 6-3, Saneba Diangana 4-3 & Mohamed Dimia 6-6 ont brillamment représenté le collège Jean Perrin à T’CAP Tournoi de Communication Art de la Parole :

Lors de ce tournoi, il ont choisi de mettre en avant l’art de la parole à travers :
 la lecture à haute voix d’un extrait du roman : Animale de V. Dixen
 une plaidoirie contre le harcèlement, et avec plus de légèreté
 un extrait d’un épisode de la série télévisée : Kaamlott

L’année prochaine nous comptons sur VOUS pour lancer ce nouveau défi des mots et de la mise en voix.

Les textes :

Animale (Tome 1) - La malédiction de Boucle d’or
Victor Dixen

La jeune fille saisit une mèche dépassant de son chignon, pareille au marin d’un navire en détresse qui s’agrippe à un cordage pour tenter d’échapper au naufrage.
Ce fut le geste qui la perdit.
Des murmures commencèrent à s’élever du premier rang, qui, à travers les verres bleutés, ressemblait à une vague menaçante. C’était là qu’étaient assises les demoiselles issues des familles riches. Plus on s’enfonçait vers l’arrière de la salle où les soeurs faisaient la classe, moins les pensionnaires étaient argentées. La place de la blonde était tout au fond, à un petit pupitre bancal, pour bien marquer sa différence. Contrairement aux quinze autres élèves de la classe des cadettes, elle n’était pas à Sainte-Hursule pour quelques années seulement, le temps de parfaire son éducation avant de retourner dans le monde pour s’y marier. Elle n’avait toujours connu que ce couvent perdu au creux de la vallée de la Moselle, et elle ne connaîtrait jamais que lui : les mains qui l’avaient placée sous le porche avaient aussi déposé une somme d’argent couvrant ses frais de logement et de couvert jusqu’à sa mort. Cette manière archaïque de se débarrasser des bâtards nés en dehors du mariage avait encore cours parmi quelques grandes familles lorraines.
C’est à titre gracieux que les soeurs avaient décidé d’assurer également l’éducation de la Blonde, d’abord parmi les minimes (la classe qui regroupait les couventines âgées de six à douze ans), puis parmi les cadettes (rassemblant les demoiselles de treize à dix-huit ans).

PEUT ON RIRE DE TOUT ?

Maman, si tu lis cette lettre c’est que … je me suis éteinte.

QUAND TU VAS SUR LA BALANCE EUH… TU LA CASSES PAS ? ... ‘FIN TU ME COMPRENDS

Ils trouvaient ça drôle mais moi pas du tout !

TU T’APPELLES : GR CE MAIS MOI J’VAIS T’APPELER GRAISSE, CA TE VAS BIEN COMME SUR-NOM

Pourquoi Grâce ? Pourquoi ce prénom ? A cause de ça je me fais appeler ‘Graisse’
Eh maman, si tu pars en vacances et que tu vois l’acteur Martin Lawrence, tu lui diras que j’ai détesté le film ‘Big Mama’ !

EH ! EH !, CA VA J’M’EN FOU EUH ... TU SAIS J’AI REGARDÉ LE FILM BIG MAMA TU VOIS ET GENRE TOI ET ELLE ‘FIN VOUS AVEZ LE MÊME "GABARI" !

Papa si t’étais là peut être que tu aurais été mon superman, mon Batman, peine perdue tu n’étais pas là !

Maman, en cours le prof m’a posé une question peut-on rire de tout ? Maman je vais te répondre, ils ont rit de mon physique, de l’absence de mon père … donc non je ris pas de tout surtout pas du harcèlement et toi maman ris-tu de ma disparition, de mon suicide ?

Saneba Diangana